La Nature, personnifiée ici par l'Abeille et le Ciste (Ciste cotonneux ou Ciste rose), non confinés, eux, nous démontre jour après jour, saison après saison, que le vivant ne peut exister, s'organiser – n'être – que dans l'équilibre.
Un équilibre fait d'interactions simples ou élaborées, directes ou indirectes, exclusives ou variées entre le végétal, l'animal, le minéral. Un partenariat où l'exploitation n'a tout simplement pas d'existence.
Le réel, qui n'a de substance que parce qu'il s'impose à nous, dans tout ce qu'il n'est pas, c'est à dire l'unique fruit, l'unique construction de la pensée humaine, de la pensée prométhéenne, ne fait que prouver, depuis que le monde est monde, qu'ici bas, l'intelligence d'une espèce est d'abord et avant toute chose, sa capacité à atteindre le point d'équilibre avec son environnement.
Il est temps pour nous de sortir de la doctrine de « l'exploitation » pour entrer dans le paradigme de « l'équilibre ».

Le vivant a une unité et une communauté de destin.
"La situation emblématique de l'abeille (son déclin), devrait donc, engager chacun d'entre nous à réfléchir à la place que nous occupons dans le vivant, ainsi qu'à notre désespérant pouvoir de nuisance."

Printemps 2020, Provence, France.
Musique : Blink Of An Eye - Philip Glass, Paul Leonard-Morgan.
© Alexandre Weber 2020.